lundi 16 septembre 2013

Communiqué

Nous apprenons la disparition de Théo Lacombe, le fils de Laurence et Didier Lacombe, bien connus professeurs de violoncelle et d'alto au Conservatoire, tué hier dans un terrible accident de voiture. Il avait 15 ans. 

Ancien élève de la classe d'accordéon de Bruno Maurice, il avait récemment décidé de se consacrer au hautbois. C'est en revenant d'une manifestation musicale à Coutras que l'accident s'est produit. Un chauffard imbibé d'alcool et peut-être d'autres substances, a violemment percuté la voiture où se trouvait Théo et d'autres musiciens qui ont tous été gravement blessés. L'homme n'a pas respecté un stop.

Je ne trouve pas de mot pour exprimer ce que nous ressentons, proches ou moins proches de Laurence et de Didier, et de leur fille Axelle. Ce genre d'évènement arrive malheureusement tous les jours, mais même si nous savons cela, il est terrible d'accepter qu'une jeune vie soit ainsi fauchée.

Les parents d'élèves, les élèves et les anciens élèves du conservatoire, tous ceux qui de près ou de loin ont connu Théo et ses parents, adressent à Laurence et à Didier, à Axelle, leurs très sincères condoléances et nous les assurons de notre profond soutien. Aujourd'hui, tous les parents d'élèves du conservatoire sont les parents de Théo et pleurent sa disparition.

vendredi 26 juillet 2013

Suppression des Subventions du Ministère de la Culture : la musique n'est donc pas un vrai métier ?


Nous l'avions vu venir gros comme une contrebasse. Fnapec et FUSE, les syndicats des parents et d'élèves des conservatoires ont alerté l'opinion depuis des semaines. Le gouvernement doit mettre un terme à ce scandale et assimiler les élèves des cycles spécialisés à des étudiants à part entière. La gestion paritaire Ministère de l’Éducation Nationale-Ministère de la Culture n'est pas une mince affaire à mettre en place. France Musique s'en fait l'écho et diffuse l'opinion d'un jeune musicien de 24 ans, au conservatoire à Paris qui dresse un dur constat : Ne plus affecter les bourses sous prétexte que les étudiants des conservatoires ne sont pas assimilés à des étudiants de l'enseignement supérieur, non seulement semble vouloir dire que la musique, comme la danse ou le théâtre ne sont pas de vrais métiers. Enfin, cette décision donne à un coup de poignard à un combat mené par les conservatoires et les parents d'élèves depuis des années qui luttent ensemble pour faire tomber cette image erronée des conservatoires qui fait dire à un trop grand nombre que l'enseignement en conservatoire est réservé à une élite. Il ne s'agit plus là d'une élite par le talent mais par l'argent. Car sans aide de l’État, bon nombre d'élèves ne pourront plus se permettre d'aborder et de continuer leur apprentissage des pratiques artistiques. C'est le pays tout entier qui y perdra, pas seulement les jeunes qui renonceront à suivre ces cursus d'apprentissage aux métiers artistiques.

jeudi 27 juin 2013

Voici le temps des vacances

L'année scolaire est terminée. Les examens passés, les cours peu à peu s'arrêtent et le conservatoire se vide chaque jour davantage. L'air est de nouveau plus détendu. A l'accueil les appariteurs sont tout sourire, les professeurs s'attardent avec leurs élèves, filles et garçons se disent au-revoir et à bientôt, on se revoit à la rentrée. Parfois encore, des classes offrent au public des parents et aux autres élèves la restitution du travail effectué. Peu à peu la ruche va s'apaiser, seul le personnel administratif va continuer à s'affairer, gage du bon fonctionnement de l'institution. C'est toujours un moment un peu difficile, poignant même parfois. Des mois de rites, d'habitudes et d'usages éclatent soudain pour devenir des souvenirs dont on ne gardera que quelques bribes. Le mauvais temps qui régnait jusqu'à ces derniers jours n'aidait pas à faire la coupure entre le temps du travail et celui des vacances la plupart du temps bien méritées par tous, professeurs et élèves. Mais le silence n'est jamais vraiment complet au conservatoire. Au détour des couloirs le chant d'un violoncelle, un lied de Schubert ou le cri d'une trompette résonnent encore. Le bâtiment palpite mais le rythme est réduit, apaisé. Il faudra penser aux réinscriptions, à la bourse aux livres, à l'assurance des instruments prêtés par le conservatoire... Et ce sera la rentrée, avec de nouveaux camarades, de nouveaux horaires et bientôt la ruche vibrera de nouveau, les plus petits investiront les lieux, timides au début puis effrontés, remplissant les couloirs et les escaliers de leurs rires et de leurs cris. Bonnes vacances à tous !

jeudi 6 juin 2013

Nous sommes là ! Toujours et encore, et plus que jamais !

Les mauvaises langues sont comme le mauvais temps, elles s'acharnent et finissent par nous avoir au moral. Mais derrière le gris des nuages, le ciel bleu préparait son retour et le soleil de nouveau nous réjouit. Que les esprits chagrins se taisent ou mieux, qu'ils aillent au diable : l'association, belle endormie, rabougrie dans son petit bureau sous les gradins de la salle d'orgue, n'a pas été réveillée par les rumeurs nauséabondes venues d'on ne sait où. Elle n'a jamais vraiment été endormie. Seulement un peu affaiblie par le long oubli de nos autorités de tutelle, nos pourvoyeurs d'oxygène. les idées ne lui on jamais manqué pas plus que l'enthousiasme, la passion, le désir d'agir pour que, en union avec la direction de l'établissement, avec les enseignants, les personnels et tous les intervenants, la vie au conservatoire demeure un bonheur et l'enseignement, une joie. 

Bonheur et joie donc lorsque nous avons appris que la ville, à l'unanimité de son conseil municipal, venait de décider de nous accorder de nouveau une subvention sans laquelle il ne nous était plus possible de faire quoi que ce soit. Sans la bonne volonté des bénévoles, la sympathique intervention de certains adhérents et le soutien de la direction et de beaucoup de membres du personnel enseignement comme du personnel administratif, nous serions morts asphyxiés ou presque. "A cheval donné, on ne regarde pas la bride" dit un proverbe de bon sens (et de bonne éducation), mais si l'intention est louable et que nous en remercions nos élus, la somme est loin de répondre à nos besoins réels. Nous avons pu fonctionner comme nous le faisions et être d'une grande utilité aux publics du conservatoire, parce que nous disposions de moyens importants. Participer à des voyages scolaires en permettant que personne ne soit exclu pour des raisons financières, résoudre des situations sociales ou familiales délicates quand aucun organisme ne pouvait intervenir, permettre à de jeunes musiciens méritants de posséder un instrument de qualité, financer le transport des grands élèves allant passer des concours et des auditions loin de chez eux... Les actions sont nombreuses qui ressortent de nos statuts et sont de notre compétence. 

Pour pouvoir continuer de soutenir le  projet éducatif mis en place depuis quelques années par l'établissement - dont on voit bien aujourd'hui qu'il se place naturellement en pionnier puisque les différentes orientations officielles en matière de pratique artistique, d'accompagnement des pratiques amateurs, le déploiement des restitutions du travail effectué, le statut des étudiants, etc..., ne prônent rien d'autre que ce qui est devenu pratique courante à Bordeaux - l'association a besoin d'argent et de bonnes volontés. Ce sera le travail de mon équipe dans les prochaines semaines et jusqu’à la rentrée : trouver des fonds, convaincre nos partenaires et inventer des solutions pour pouvoir fonctionner correctement.

Toutes celles et tous ceux qui ont envie de s'investir dans cette belle aventure sont les bienvenus. Les idées nouvelles, les approches différentes  sont nécessaires pour éviter qu'une organisation comme la nôtre ne se sclérose. Sclérosée, nous ne servirions plus à rien ni à personne. Les enfants et les parents ont besoin d'une structure comme la nôtre qui est à leur écoute, qui sert de lien et d'intermédiaire avec les équipes du conservatoire. Les élèves en avançant dans leur parcours au conservatoire ont besoin de notre présence. Les adultes recommençant ont besoin de notre soutien et de notre expérience. PAssAje - Apec 33, ce n'est pas seulement la bourse aux livres ou l'assurance des instruments, un guichet officieux d'aide sociale. C'est aussi l'association des élèves et des anciens élèves. C'est l'association des Amis du conservatoire qui ont envie de participer à son rayonnement et à son déploiement. C'est L'ASSOCIATION du conservatoire. Mais cela ne peut continuer de se vérifier qu'avec le soutien et la participation de TOUS. De quelle manière ? : Adhérez ! Que vous soyez parents d'élèves, élèves, anciens, professeurs, musiciens, acteurs, danseurs professionnels ou amateurs, simples mélomanes, spectateurs occasionnels ou habitués des Scènes Publiques, vous tous qui appréciaient le travail effectué par le conservatoire et voulaient contribuer à ce que cela continue, rejoignez-nous et devenez membre. Parlez-en autour de vous, partager nos informations. Plus nous serons nombreux, plus nous serons reconnus par les pouvoirs publics.

jeudi 30 mai 2013

Le parcours d'éducation artistique et culturelle

Le ministère de la Culture a rédigé en commun avec le ministère de l'Education nationale une circulaire qui met en place le "parcours d'éducation artistique et culturelle". Parue le 3 mai dernier, elle définit l'éducation artistique et culturelle comme l'une de ses priorités du gouvernement. Inscrit dans le projet de loi sur la refondation de l'école, "conforté par une formation renforcée et systématisée" de l'ensemble des acteurs concernés, le parcours d'éducation artistique et culturelle comprendra trois volets complémentaires : les enseignements (dont l'histoire des arts), les pratiques artistiques (arts plastiques, musique, théâtre) la rencontre avec des œuvres et des artistes. Dans la foulée des consultations sur l'école d'une part, et de celles sur l'éducation artistique et culturelle d'autre part, les deux ministres affichent clairement leur volonté d'imprimer une nouvelle dynamique à l'initiation des pratiques artistiques, dans la droite ligne du Plan Tasca-Lang.
La circulaire publiée début mai est donc le résultat de toutes ls réflexions engagées ces derniers mois. Sans surprise, elle réaffirme l'importance d'une culture commune comme base du lien social et l'ambition d'un égal accès de chaque jeune à l'art et à la culture. 
Une notion nouvelle fait son apparition dans le vocabulaire ministériel et les bordelais s'en réjouiront qui défendent avec notre directeur cette notion : le parcours. Elle figurait dans les propos introductifs de la consultation organisée l'hiver dernier par le ministère de la Culture. Largement reprise par les contributeurs, qui ont clairement  identifié le besoin d'une mise en cohérence de la diversité des propositions actuelles d’éducation artistique et culturelle. Évidence que nous avons toujours soulignée ! 
 
Le parcours d'éducation artistique et culturelle, composé de connaissances, de pratiques et de rencontres, prend en compte les propositions faites à chaque jeune en temps scolaire et périscolaire, mais également intègre les démarches extra-scolaires.

Selon la circulaire, ce parcours pourrait être mémorisé dans un document qui garderait la trace des différentes expériences. Malgré l'avancée que constitue cette notion de "parcours" et l'éventualité de sa matérialisation, il restera encore des progrès à faire en matière de valorisation des acquis des jeunes au regard de leur cursus scolaire : nous souhaitons qu'une fois identifié et régulièrement renseigné, ce parcours puisse participer à l'évaluation du jeune et sous des formes à définir, puisse contribuer par exemple aux différents diplômes. Le conservatoire de Bordeaux travaille dans ce sens depuis plusieurs années et les solutions mises en place montrent bien que les choix faits par le Conseil d’Établissement, avec le soutien de tous les partenaires, vont dans le bon sens. Une fois encore, il est bon de le redire : notre conservatoire est dans l'innovation et le mouvement et nous pouvons en être fiers !

Les contributions avaient également largement identifié la nécessité de mettre en place des instances permettant de favoriser la continuité du parcours entre les différents temps éducatifs de l'enfant. Il est donc urgent de favoriser la concertation de tous les acteurs. 

La circulaire met ainsi en avant la nécessaire articulation du travail entre les ministères concernés, et ce également au niveau de leurs services déconcentrés. Le conseiller Éducation artistique et culturelle de la DRAC aura ainsi dans ses prérogatives celle d'impliquer plus facilement les familles dans les projets artistiques et culturels de leurs enfants (!!!). Elle prévoit également la création de comités territoriaux de pilotage qui réuniront chaque année les différents niveaux de collectivités territoriales, et les représentants de l’État. Ces comités auront pour objet de définir et mettre en œuvre les grands axes de développement ainsi que le suivi et l'évaluation des politiques menées. Enfin, au niveau national, un bilan annuel sera effectué par les services des ministères de la culture et de l’Éducation Nationale et sera remis au Haut Conseil de l’Éducation Artistique qui fait ainsi son grand retour après avoir disparu du paysage ces derniers  mois.

Est-ce le retour des formations communes ? L'ambition de bâtir une culture commune ne se limite pas aux jeunes : la circulaire remet ainsi au goût du jour les formations communes pour l'ensemble des intervenants, quelle que soit leur position : professeurs, artistes intervenants, formateurs, conseillers pédagogiques. Ces rendez-vous qui ont connu des périodes fastes (sous forme d'universités d'été notamment), sont plébiscités par de nombreux acteurs de l'éducation artistique et culturelle. Ils pourraient donc de nouveau fournir matière à enrichir le débat et la réflexion.
On ne peut que se réjouir de ce texte cadre qui pose de grands principes ambitieux et généreux. On peut également  apprécier qu'au détour d'un paragraphe soit rappelé la spécificité de l'enseignement artistique dispensé par les conservatoires. qui cependant risquent de connaître de profondes mutations et remises en cause.

Mais, en revanche, en ces temps de crise et de disette budgétaire, on peut s'interroger sur les moyens que pourront effectivement dégager l’État et les collectivités territoriales pour que toutes ces belles choses ne demeurent pas de simples effets de manche, de la simple poudre aux yeux électoraliste...

jeudi 16 mai 2013

Nos coups de coeur

On ne présente pas Aurélien Delage. Professeur de clavecin au conservatoire, il mène en parallèle un parcours de soliste discret mais efficace. Les amis de Passaje se souviendront de la sortie de son premier CD, magnifique disque-album baptisé "l'Entretien des Dieux", auquel nous avions modestement participé. 

C'étaient les débuts de ce Département Instruments Anciens à qui nous avons toujours donné nos suffrages sans aucune restriction. Avec ses collègues, tous aussi passionnés que lui et sous l'impulsion du directeur du Conservatoire, il a fait en quelques années de cette section de notre établissement un pôle de haut niveau, doté d'un parc d'instruments assez fabuleux (dont le superbe clavecin de notre ami le facteur Emile Jobin). Il sort aujourd'hui son second disque, édité par le label Passacaille, consacré à Jean-Nicolas Geoffroy, musicien français dont on connait peu de choses sinon ces très belles pièces pour clavecin.


vendredi 10 mai 2013

Statut des étudiants en conservatoire : la réflexion s'engage

En mars dernier, la fédération organisait une séance de travail afin de réfléchir à la question du statut de l'étudiant de conservatoire en voie de professionnalisation : un groupe de travail se constitue pour expertiser les pistes envisagées. Autour de la table, directeurs d’établissement, administrateurs, professeurs, membres de la fédération (étudiants, parents d’élèves, représentants d’associations), représentants d’associations professionnelles (UNDC, ANPAD) et représentants de la DGCA se sont retrouvés pour échanger sur cette question et tenter de dresser l'état des lieux et des inquiétudes sur la situation des étudiants de conservatoire.

Constat unanime : la situation n'est pas satisfaisante. En effet, les prérequis attendus à l’entrée des Pôles supérieurs ou du CNSM sont élevés et demandent une préparation spécifique et intensive qu’il est souvent difficile de concilier avec les années de lycée ; dans de nombreux cas, il existe une désynchronisation entre le cursus scolaire et celui au conservatoire, contrairement au postulat qui avait accompagné les réflexions autour du CEPI. De fait, les élèves se retrouvent engagés pour une ou plusieurs années à plein temps au conservatoire après avoir passé leur bac. Etonnant paradoxe que celui dans lequel se trouvent ces jeunes : ils font des études mais ne sont pas étudiants.

Cette année, la remise en cause des bourses dédiées à ces élèves montre à quel point il est important d’apporter une réponse pour pallier ce vide. Rappelons également qu’ils n’ont pas, non plus, accès au suivi médico-social ni aux logements étudiants…

Ces préoccupations sont en phase avec l'actualité. Les participants ont noté que la réflexion engagée s’inscrivait en parfaite cohérence avec les quatre axes fondamentaux structurant l'action publique en faveur de la jeunesse, tels qu'ils ont été énoncés par le Comité Interministériel de la Jeunesse mis en place le 21 février 2013, et qui entend :

  • Privilégier le droit commun pour tout ce qui concerne l’accès aux droits communs des jeunes et aux droits sociaux pour en finir avec l’empilement des mesures dérogatoires et illisibles.
  • Favoriser l’autonomie des jeunes et la sécurisation de leurs parcours dans leur globalité. 
  • Lutter contre les inégalités et les discriminations.
  • Encourager la participation des jeunes au débat public et rendre effective la co-élaboration des politiques publiques, principe démocratique abouti. 
Quelques pistes de réflexion : 

- Faut-il aller vers un dispositif ressemblant à celui mis en place pour les sportifs de haut niveau (à l'exemple de ce qui existe en Bretagne) ? Ces élèves seraient alors inscrits dans une université mais celle-ci aménagerait les parcours afin de les rendre conciliables avec le cursus du conservatoire.

- Peut-on imaginer que ce temps d’étude soit assimilé à des années de "prépa" ? En s’inspirant notamment des classes préparatoires aux études supérieures (CPES), qui sont des années zéro, permettant une mise à niveau des élèves avant d’aborder les études supérieures ?

- Certains élèves pourraient-ils être rattachés à des parcours de formation professionnelle ?

Quoiqu’il en soit, il paraît souhaitable pour tous que les dispositions prises soient plurielles afin de correspondre aux différents profils des élèves et des parcours. C'est pourquoi un groupe de travail multipartite s'est constitué avec les participants de la table ronde, afin d'expertiser ces différentes pistes, et permettre aux autorités responsables d'avoir des éléments de réflexion aboutis pour avancer vers des solutions concrètes. Celles-ci pourraient trouver leur place dans une des lois qui seront discutées par le Parlement dans les mois à venir : loi de décentralisation, loi d’orientation pour la création artistique ou loi sur l'enseignement supérieur.

mardi 7 mai 2013

Every Noise at Once


Découvert par le biais du Huffington Post, un site pour vous permettre de mieux vous y retrouver dans les dénominations des différents genres musicaux. "Every noise at once" présente une infographie active, un "nuage", permettant d'entendre des exemples musicaux pour chaque genre répertorié. Le renvoi se fait vers Rdio, un site-radio en ligne, gratuit et d'une très bonne qualité sonore.
Très complet côté musique actuelle, le site l'est apparemment beaucoup moins côté musiques anciennes et classiques, mais on trouve néanmoins les entrées Renaissance, Baroque, Classique, etc...

Alors plus d'excuses désormais pour ne pas savoir si ce que vos chères têtes blondes écoutent est du freak folk, du qawwali ou du mersey beat.

Bonne promenade musicale.... 

Pour accéder à l'article publié sur le Huffington Post
Pour accéder au  site de Every noise at once

lundi 29 avril 2013

DRAC : C'est parti pour les dossiers de demande de "bourses" !

Nous vous l'avions annoncé le 5 avril dernier, le Ministère de la Culture a maintenu le dispositif d'aides individuelles pour les grands élèves des conservatoires. Ne manquaient plus que les instructions pour les DRAC : c'est chose faite.

Les grands élèves des cycles spécialisés ou de perfectionnement des conservatoires, les grands élèves en chant et en théâtre peuvent enfin préparer leur dossier : les DRAC ont reçu une lettre de recommandation et une note d'information sur le dispositif 2013 concernant les aides individuelles sous conditions de ressources.

La note d'information 2013 reprend les mêmes éléments que les années précédentes : mêmes critères, mêmes justificatifs pour l'établissement des dossiers.

Mais jusqu'à l'année dernière, ce dispositif était encadré par une circulaire : les DRAC l'appliquaient obligatoirement sous réserve des fonds disponibles. Cette année, il s'agit seulement d'une note de recommandation à caractère non obligatoire.

Nous serons donc tous extrêmement vigilants quant à son application sur tout le territoire. 

La Fédération compte sur nous pour faire remonter au plus vite tout blocage ou simplement les restrictions rencontrées dans la mise en œuvre.

Cette décision ne préjuge en rien de la décision pour la prochaine année scolaire. Nous continuons donc à travailler avec la Fédération sur le statut de ces élèves afin de pouvoir sécuriser leurs parcours d'une manière pérenne et continuer de nous inscrire dans la politique de soutiens aux grands élèves qui est la nôtre depuis toujours.

jeudi 25 avril 2013

Les pratiques en amateur, bientôt sécurisées par la loi ?

Le 17 avril 2013, la mission de l'Assemblée nationale sur "Les conditions d'emploi dans les métiers artistiques" a présenté ses 27 recommandations : la 12ème d'entre elles propose d'intégrer un volet sécurisant les pratiques à la loi sur la création artistique.

Les pratiques en amateur reviendraient-elles sur le devant de la scène à l'occasion de l'examen des conditions d'emploi dans les métiers artistiques ? Cette insertion du loisir dans le professionnel pourrait en étonner plus d'un. Notre association, en complète harmonie avec la direction du conservatoire soutient depuis toujours la nécessité de mise en avant et de soutien de ces pratiques. 

Il est donc urgent de procéder à une clarification de la législation en vigueur afin d'éviter que ne se multiplient les situations ubuesques où les directions du travail requalifient comme travail des présentations en public de travaux d'élèves, des participations bénévoles d'associations à des festivals, des spectacles réjouissants d'amateurs bénéficiant de l'aide rémunérée de professionnels.

Mieux encadrer et sécuriser la pratique amateur

Il faut donc saluer cette recommandation formulée par la mission conjointe des commissions culture et affaires sociales de l'Assemblée nationale. Faisant le constat de la porosité importante et croissante entre les activités professionnelles et les pratiques en amateur, elle propose donc que, dans le cadre du projet de loi d'orientation sur la création artistique, soit proposés des critères objectifs permettant d'identifier de manière positive ces dernières et par conséquent de les sécuriser.

La mission propose ainsi de remettre à l'ordre du jour les éléments du projet de loi avorté de 2007 qui définissait l'exercice amateur à partir d'un faisceau d'indices : absence de rémunération, fréquence et importance de l'activité, modalités de recours à des mesures de publicité. Compte tenu des oppositions qui s'étaient alors manifestées, il faudra rester tout à la fois prudent et vigilant sur cette question afin qu'elle ne soit pas une nouvelle fois reportée.

Essentiel : un guide Cofac sur les pratiques en amateur, à paraître en juin 2013 

Rappelons que les pratiques en amateur ne bénéficient pas d'une réglementation spécifique (à l'exception d'un décret de 1953 frappé d'obsolescence au vu des pratiques actuelles), mais plus souvent d'une lecture "en creux" des législations relatives aux activités artistiques professionnelles.

La Cofac (Coordination des fédérations d'art et de culture) a initié un travail important d'état des lieux de la réglementation encadrant les pratiques artistiques en amateur, qui fera l'objet d'un guide publié en juin 2013, en partenariat avec Juris éditions. Le lancement de ce guide, à la rédaction duquel notre fédération a activement participé (participation à l'ensemble et rédaction d'un article spécifique sur les présentations des travaux des élèves sur scène), aura lieu lors de l'Université d'été de la Cofac, en Avignon le 12 juillet prochain.

Le cas particulier des présentations de travaux d'élèves

La situation rencontrée en Loire Atlantique pour la Folle Journée 2010 avait alerté notre fédération sur une ambiguïté dans le Code du travail en ce qui concerne les présentations, dans un cadre professionnel, de travaux des élèves de l’enseignement artistique. De fait, de simples prestations d’élèves, avec un accès libre, peuvent être requalifiées (et le sont parfois d’ailleurs) en travail salarié, au gré des interprétations des directions du Travail et de l’URSSAF, au risque de mettre en danger des pans entiers de l’animation culturelle sur le terrain.   

C'est pourquoi nous avons initié dès 2010 une réflexion sur cette question qui s'est naturellement inscrite dans la problématique plus large abordée par la COFAC
 (télécharger la fiche Réflexions&débat consacrée à ce thème).

Dans notre collimateur également, le décret spécifique s'adressant aux manécanteries, qui sera lourd de conséquence en termes de gestion pour les Maîtrises, parmi lesquelles celles de Radio France ou de Paris. Avec l'IFAC (Institut français d'art choral), nous avons donc proposé de définir des cas indiscutables et facilement identifiables où l’intervention des enfants ne pourrait être considérée comme un travail :
  • lorsque l’enfant suit un cursus dans un établissement d’enseignement artistique classé par le ministère de la culture ou dans le cadre d’un dispositif agréé par l’éducation nationale (orchestres en milieu scolaire, classes à PAC...) et que la représentation est l’aboutissement d’un projet /travail pédagogique de ce cursus, qu’il soit en partenariat avec un orchestre professionnel ou non, qu’il utilise du matériel professionnel ou non (ex instruments, projecteurs...) et que les représentations identiques sont limitées en nombre, alors on doit présumer être dans un cadre de non travail.
  • l’absence de billetterie doit systématiquement faire présumer la qualification d’élève et non de professionnel, car on est clairement sorti du champ lucratif. 
Pour information, vous pouvez consulter notre fiche sur les conditions d'emploi dans les métiers artistiques.

C'est un dossier important que nous suivons de près et nous vous tiendrons informés au fur et à mesure...

mardi 16 avril 2013

Si on parlait, enfin, des Conservatoires de France et de Navarre !

FUSE proposait récemment un passionnat débat avec Christel Marchand (directrice, conservatoire du 14ème), Cyril Goyer (directeur, conservatoire de Ste Geneviève des Bois) et Ramon de Herrera (président, association des professeurs de jazz). L'Apec de Bordeaux a suivi de près la réflexion et vous en communique les grandes lignes :

Force est de constater que les conservatoires sont absents des débats actuels, après avoir été pointés du doigt au travers de différents rapports et travaux. La baisse des crédits d’état de 25% pour l’année 2013 est symptomatique de ce désintérêt. Et, pour brouiller un peu plus les cartes, certains lui verraient bien un rôle à jouer dans le cadre des nouveaux rythmes scolaires en primaire…

Un peu d’histoire…

Si les grands conservatoires sont un héritage de la révolution française, c’est au cours des quarante dernières années que se sont développés les lieux d’enseignement artistique de qualité, bénéficiant d’un contexte favorable et d’une volonté politique forte, sous l'impulsion notamment du visionnaire André Malraux, premier ministre de la Culture de la Ve République…

Grand témoin de leur mise en place, Ramon de Herrera, actuel président de l’Association des enseignants de jazz, se souvient de la création dans les années 60 des écoles municipales, installées bien souvent dans des locaux de fortune, s'appuyant sur des artistes enseignants-pionniers : période de créativité tant sur le terrain qu’au ministère de la culture (plan Marcel Landowski, création des classes à horaire aménagé, bac F11 devenu Techniques de la musique et de la danse, création des orchestres et opéras régionaux etc.).

Depuis un travail de normalisation des activités est intervenu au plan ministériel avec l’élaboration de chartes et de schémas pédagogiques. Dans le même temps, les collectivités, devant le succès suscité après de leurs administrés par l’offre culturelle, ont investi dans la construction de bâtiments prestigieux, mieux adaptés – il est vrai - à la pratique de la musique et de la danse, et y ont consacré un budget conséquent. Encouragés (ou découragés) par le désengagement de l’Etat, et même si l’essentiel du financement des établissements est supporté au plan local, ils sont aujourd’hui tentés de le réduire.

Ringard l’enseignement artistique en France ?

Plus récemment, des (re)mises en cause des conservatoires ont fait l’actualité, avec le relais dans la presse de témoignages de parents déçus, une prise de conscience de l’érosion des élèves entre les cycles, et en point d’orgue la remise au ministre de la culture début 2012 du rapport Lockwood (vice-président depuis 2005 du Haut conseil de l'éducation artistique et culturelle, instance créée en 2005 par les ministres de la culture, de l'éducation nationale, et de la recherche).

Les associations de directeurs de conservatoire se sont positionnés fermement contre ce rapport en pointant ce qu'ils appellent ses contradictions et erreurs.

Contrairement aux idées reçues, les conservatoires sont des institutions récentes dans le paysage culturel. Bien sûr, pointons certains excès des directives, notons les écarts par rapport aux pratiques culturelles d’autres pays – européens notamment – mais évitons la tentation de rejeter en bloc un acquis culturel sans doute perfectible, mais dans lequel un certain nombre de jeunes trouvent leur épanouissement et pour certains, des perspectives d’avenir. 

Nouveaux rythmes scolaires, une opportunité pour les conservatoires ?

Actualité oblige (le débat était organisé au conservatoire du 14ème à Paris), cette question a été fort présente dans les débats. Occasion pour Crstel Marchand, directrice de ce conservatoire, et pour Cyril Goyer, directeur de celui de Ste Geneviève-des-Bois (et membre du Spedic, syndicat des personnels de direction des conservatoires) de peser le pour et le contre  de cette évolution sociétale. Détaillons ces opportunités selon les intervenants :

Opportunités :

  • ouvrir l'accès à une initiation artistique pour tous les enfants scolarisés  ;
  • mieux utiliser les ressources des conservatoires (locaux, artistes enseignants) ;
  • éviter aux plus jeunes, un cumul des temps scolaires et périscolaires, ces activités faisant désormais partie de l’emploi du temps à l’école ;
  • faire évoluer les modalités d’inscription des élèves de conservatoire : actuellement, ce sont le plus souvent les familles qui inscrivent les enfants, sans qu’ils soient particulièrement volontaires, ce pourrait être l’aboutissement d’un intérêt personnel constaté à l’école. 
Mais cela présente aussi des risques qu'il est bon de souligner, tels que  : 
  • transformer  les artistes-enseignants en simples animateurs sans leur donner les moyens de suivre les élèves ;
  • vider les conservatoires, le 1er cycle étant assuré à l’école (mais en contrepartie plus d’espace pour les 2ème et 3ème cycles et les adultes amateurs ?) ;
  • ne pas disposer d’assez de moyens – en particulier financier – pour assurer le succès de l’initiative ;
  • couper les professeurs des écoles des activités culturelles si celles-ci sont exercées en dehors de leurs heures d’activité ;
  • être limité dans les initiatives locales par le poids de réglementations restrictives (ministères notamment). 
Compte tenu des changements provoqués, il paraît évident que ces évolutions nécessitent d'associer l'ensemble des acteurs à la réflexion : parents, professeurs de conservatoire, professeurs et directeurs des écoles, élus et administratifs en charge de la scolarité et du conservatoire, responsables des activités périscolaires, responsables associatifs le cas échéant, etc.

Une condition sine qua non pour que la mise en place de créneaux sur le temps périscolaire soit vraiment l'occasion de resserrer les liens entre l'école et le conservatoire, au bénéfice du plus grand nombre.

    jeudi 14 mars 2013

    "L'Art injecte du désir à l'école" : Aurélie Filipetti reçoit le rapport Despléchin

    "Aujourd’hui, l’éducation artistique et culturelle ne touche que 10 à 20 % des jeunes, et manque de cohérence. Conçu à partir de la réflexion menée par le comité de consultation présidé par Marie Desplechin, ce nouveau plan sera piloté par les régions et renforcera la coopération entre les établissements scolaires et le réseau culturel (théâtres, cinémas, conservatoires, associations...). De la maternelle à la terminale, les élèves suivront un parcours d’éducation artistique et culturelle qui sera inscrit dans la loi d’orientation et de programmation de l’Education nationale." 
    Aurélie Filipetti